Séquence: les récits imaginaires
Problématique: Le conte, la fable, les récits imaginaires ont-ils pour seul fonction de nous divertir?
Le lecteur de fiction fuit-il la réalité?
séance 2: la fable
Problématique: Le lecteur de récits fabuleux cherche-t-il à fuir la réalité?
Activité 1:
- 1) Après avoir identifié les deux protagonistes de cette fable, relevez (dans le texte) pour chacune d'elle UN adjectif qualificatif les désignant.
- 2) Etablissez dans le tableau ci-dessous un portrait moral (trait de caractère) explicite et implicite de chacune d'elle. (Vous recopierez sur feuille ce tableau)
- 3) Dans le tableau, pour chacun des personnages, surlignez d'une couleur les défauts et d'une autre couleur les qualités.
- 4) En rédigeant des phrases, expliquez quels défauts ( de la cigale et de la fourni) Jean de La Fontaine met-il ici en avant.
- 5) En faisant la transposition aux êtres humains, deux conceptions de la vie sont exposées ici par Jean de La Fontaine. Quelles sont-elles selon vous?
- 6) Selon vous que nous dit cette fable sur les relations humaines? Y a-t-il une morale?
Conclusion: Recherchez la définition de ce qu'est une " argumentation indirecte" et expliquez pourquoi peut-on dire que cette fable relève d'une argumentation indirecte.
REMISE DE CE TRAVAIL : L'ensemble de l'activité 1 est à renvoyer au professeur pour le vendredi 1er Mai prochain à l'adresse suivante:
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Activité 2: Réécriture à la manière de Jean de La Fontaine
-Vous devez réinventer, réécrire cette fable "La cigale et la fourmi" à la manière de Jean de La Fontaine mais en changeant le point de vue. Il s'agit présenter l'histoire cette fois-ci sous l'angle de la FOURMI.
Voici le début, à vous de poursuivre...
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La fourmi et la Cigale
La Fourmi ayant stocké
Tout l'hiver
Se trouva fort ...
...
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Attention, dans votre fable vous devez :
- Respecter le contexte de la fable initiale
- Respecter la forme structurelle de cette fable
- Imaginer votre propre morale (elle peut être implicite ou explicite )
REMISE DE CE TRAVAIL : L'ensemble de L'ACTIVITé 2 est à renvoyer au professeur pour le VENDREDI 08 MAI à l'adresse suivante:
[email protected]
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Séance 3: Le récit fantastique
Problématique: Comment le registre fantastique mêle-t-il la réalité au monde imaginaire ?
Texte 1 : Partie 1
Je l’avais aimée éperdument ! Pourquoi aime-t-on ? Est-ce bizarre de ne plus voir dans le monde qu’un être, de n’avoir plus dans l’esprit qu’une pensée, dans le cœur qu’un désir, et dans la bouche qu’un nom : un nom qui monte incessamment, qui monte, comme l’eau d’une source, des profondeurs de l’âme, qui monte aux lèvres, et qu’on dit, qu’on redit, qu’on murmure sans cesse, partout, ainsi qu’une prière.
Je ne conterai point notre histoire. L’amour n’en a qu’une, toujours la même. Je l’avais rencontrée et aimée. Voilà tout. Et j’avais vécu pendant un an dans sa tendresse, dans ses bras, dans sa caresse, dans son regard, dans ses robes, dans sa parole, enveloppé, lié, emprisonné dans tout ce qui venait d’elle, d’une façon si complète que je ne savais plus s’il faisait jour ou nuit, si j’étais mort ou vivant, sur la vieille terre ou ailleurs.
Et voilà qu’elle mourut. Comment ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
Elle rentra mouillée, un soir de pluie, et le lendemain, elle toussait. Elle toussa pendant une semaine environ et prit le lit.
Que s’est-il passé ? Je ne sais plus.
Des médecins venaient, écrivaient, s’en allaient. On apportait des remèdes ; une femme les lui faisait boire. Ses mains étaient chaudes, son front brûlant et humide, son regard brillant et triste. Je lui parlais, elle me répondait. Que nous sommes-nous dit ? Je ne sais plus. J’ai tout oublié, tout, tout ! Elle mourut, je me rappelle très bien son petit soupir, son petit soupir si faible, le dernier. La garde dit : « Ah ! » Je compris, je compris !
Je n’ai plus rien su. Rien. Je vis un prêtre qui prononça ce mot : « Votre maîtresse. » Il me sembla qu’il l’insultait. Puisqu’elle était morte on n’avait plus le droit de savoir cela. Je le chassai. Un autre vint qui fut très bon, très doux. Je pleurai quand il me parla d’elle.
On me consulta sur mille choses pour l’enterrement. Je ne sais plus. Je me rappelle cependant très bien le cercueil, le bruit des coups de marteau quand on la cloua dedans. Ah ! mon Dieu !
Elle fut enterrée ! enterrée ! Elle ! dans ce trou ! Quelques personnes étaient venues, des amies. Je me sauvai. Je courus. Je marchai longtemps à travers des rues. Puis je rentrai chez moi. Le lendemain je partis pour un voyage.
Hier, je suis rentré à Paris.
Quand je revis ma chambre, notre chambre, notre lit, nos meubles, toute cette maison où était resté tout ce qui reste de la vie d’un être après sa mort, je fus saisi par un retour de chagrin si violent que je faillis ouvrir la fenêtre et me jeter dans la rue. Ne pouvant plus demeurer au milieu de ces choses, de ces murs qui l’avaient enfermée, abritée, et qui devaient garder dans leurs imperceptibles fissures mille atomes d’elle, de sa chair et de son souffle, je pris mon chapeau, afin de me sauver. Tout à coup, au moment d’atteindre la porte, je passai devant la grande glace du vestibule qu’elle avait fait poser là pour se voir, des pieds à la tête, chaque jour, en sortant, pour voir si toute sa toilette allait bien, était correcte et jolie, des bottines à la coiffure.
Et je m’arrêtai net en face de ce miroir qui l’avait si souvent reflétée. Si souvent, si souvent, qu’il avait dû garder aussi son image.
J’étais là debout, frémissant, les yeux fixés sur le verre, sur le verre plat, profond, vide, mais qui l’avait contenue tout entière, possédée autant que moi, autant que mon regard passionné. Il me sembla que j’aimais cette glace, — je la touchai, — elle était froide ! Oh ! le souvenir ! le souvenir ! miroir douloureux, miroir brûlant, miroir vivant, miroir horrible, qui fait souffrir toutes les tortures ! Heureux les hommes dont le cœur, comme une glace où glissent et s’effacent les reflets, oublie tout ce qu’il a contenu, tout ce qui a passé devant lui, tout ce qui s’est contemplé, miré, dans son affection, dans son amour ! Comme je souffre !
Je sortis et, malgré moi, sans savoir, sans le vouloir, j’allai vers le cimetière. Je trouvai sa tombe toute simple, une croix de marbre, avec ces quelques mots : « Elle aima, fut aimée, et mourut. »
Elle était là, là-dessous, pourrie ! Quelle horreur ! Je sanglotais, le front sur le sol.
J’y restai longtemps, longtemps. Puis je m’aperçus que le soir venait. Alors un désir bizarre, fou, un désir d’amant désespéré s’empara de moi. Je voulus ..................................................................................................................................................
Activité 1 :
1) A quoi voit-on (dans le premier paragraphe) que le personnage (narrateur) est amoureux ?
2) Relevez dans le deuxième paragraphe, les mots ou expressions appartenant au champ lexical de l'amour.
3) Qu'est-il arrivé à l'être tant aimé par l'homme amoureux (narrateur) ?
4) Expliquez dans quel état se trouve le narrateur par la suite ? (Justifiez par une recherche lexicale)
ECRITURE : Dans un paragraphe d'environ cinq- six lignes, imaginez la suite de ce récit, en commençant par : " Puis je m’aperçus que le soir venait. Alors un désir bizarre, fou, un désir d’amant désespéré s’empara de moi. Je voulus ..."
TRAVAIL POUR CE VENDREDI 15 MAI:
Séance 3 : Activité 1 ( Questions + Ecriture ) à faire et à retourner au professeur à l'adresse suivante:
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Texte 1 : Partie 2 (suite)
Je voulus ... passer la nuit près d’elle, dernière nuit, à pleurer sur sa tombe. Mais on me verrait, on me chasserait. Comment faire ? Je fus rusé. Je me levai et me mis à errer dans cette ville des disparus. J’allais, j’allais. Comme elle est petite cette ville à côté de l’autre, celle où l’on vit ! Et pourtant comme ils sont plus nombreux que les vivants, ces morts. Il nous faut de hautes maisons, des rues, tant de place, pour les quatre générations qui regardent le jour en même temps, boivent l’eau des sources, le vin des vignes et mangent le pain des plaines.
Et pour toutes les générations des morts, pour toute l’échelle de l’humanité descendue jusqu’à nous, presque rien, un champ, presque rien ! La terre les reprend, l’oubli les efface. Adieu !
Au bout du cimetière habité, j’aperçus tout à coup le cimetière abandonné, celui où les vieux défunts achèvent de se mêler au sol, où les croix elles-mêmes pourrissent, où l’on mettra demain les derniers venus. Il est plein de roses libres, de cyprès vigoureux et noirs, un jardin triste et superbe, nourri de chair humaine.
J’étais seul, bien seul. Je me blottis dans un arbre vert. Je m’y cachai tout entier, entre ces branches grasses et sombres. { Et j’attendis, cramponné au tronc comme un naufragé sur une épave }.
Quand la nuit fut noire, très noire, je quittai mon refuge et me mis à marcher doucement, à pas lents, à pas sourds, sur cette terre pleine de morts.
J’errai longtemps, longtemps, longtemps. Je ne la retrouvais pas. Les bras étendus, les yeux ouverts, heurtant des tombes avec mes mains, avec mes pieds, avec mes genoux, avec ma poitrine, avec ma tête elle-même, j’allais sans la trouver. Je touchais, je palpais comme un aveugle qui cherche sa route, je palpais des pierres, des croix, des grilles de fer, des couronnes de verre, des couronnes de fleurs fanées ! Je lisais les noms avec mes doigts, en les promenant sur les lettres. Quelle nuit ! quelle nuit ! Je ne la retrouvais pas !
Pas de lune ! Quelle nuit ! J’avais peur, une peur affreuse dans ces étroits sentiers, entre deux lignes de tombes ! Des tombes ! des tombes ! des tombes ! Toujours des tombes ! À droite, à gauche, devant moi, autour de moi, partout, des tombes ! Je m’assis sur une d’elles, car je ne pouvais plus marcher tant mes genoux fléchissaient. J’entendais battre mon cœur ! Et j’entendais autre chose aussi ! Quoi ? un bruit confus innommable ! Était-ce dans ma tête affolée, dans la nuit impénétrable, ou sous la terre mystérieuse, sous la terre ensemencée de cadavres humains, ce bruit ? Je regardais autour de moi !
Combien de temps suis-je resté là ? Je ne sais pas. J’étais paralysé par la terreur, j’étais ivre d’épouvante, prêt à hurler, prêt à mourir.
Et soudain {...}
Activité 2 :
1) Dans quel lieu se retrouve le personnage principal dans ce deuxième extrait de texte? Pourquoi y vient-il ?
2) (Dans le 1er paragraphe) A quoi est comparé ce lieu (il s'agit d'une métaphore).
3) " Et j’attendis, cramponné au tronc comme un naufragé sur une épave". Expliquez en quoi cette phrase (surlignée à la fin du 1er paragraphe) illustre bien l'état émotionnel du personnage.
4) Dans le dernier paragraphe, expliquez ce qu'il s'est passé. Dites ensuite par quel sentiment il est submergé. (Relevez tous les mots ou expressions qui expriment ce sentiment)
ECRITURE : Dans un paragraphe d'au moins cinq- six lignes, imaginez une suite à ce récit. Vous commencerez par la dernière phrase :
" J’étais paralysé par la terreur, j’étais ivre d’épouvante, prêt à hurler, prêt à mourir. Et soudain......................"
- Pensez à exprimer les sentiments éprouvés par le personnage principal.
TRAVAIL POUR CE JEUDI 28 MAI:
Séance 3 : Activité 2 ( Questions + Ecriture ) à faire et à retourner au professeur à l'adresse suivante:
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